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Nathalie Tiberghien
Nathalie Tiberghien
JUAN CARMONA « SINFONIA FLAMENCA »
JUAN CARMONA « SINFONIA FLAMENCA »
Une œuvre où la guitare est reine et où deux univers se rencontrent : le classique et la pure tradition andalouse. Une conjugaison de la musique écrite et de la musique improvisée…
(en accord avec Nomades Kultur)
Juan Carmona est l’un des meilleurs guitaristes et compositeurs de sa génération. Plébiscité par les plus grandes figures du flamenco, Juan Carmona vagabonde sur les chemins aériens du duende. Sa guitare assure une continuité entre « modernité » musicale et l’une des traditions flamenca de Jerez les plus anciennes et les plus vivantes d’Andalousie. En tournée à travers le monde (Etats-Unis, Chine, Canada…) ses trois derniers albums Orillas, Sinfonia Flamenca et El sentido del aire ont été nominé aux Latin GRAMMY Awards catégorie « Meilleur Album Flamenco de l’année » en 2003, 2006 et 2010.
Avec la « Sinfonia Flamenca », Juan Carmona a relevé un nouveau défi musical : composer une œuvre profondément flamenca pour orchestre classique. La « Sinfonia Flamenca » a déjà été interprétée par divers orchestres français et étrangers (St Louis Symphony Orchestra, Russian Philarmony, Bulgarian Symphony Orchestra, Orchestre de l’Opéra de Marseille, Orchestre de l’Opéra de Toulon, Orchestre de Basse Normandie, Orchestre de Bretagne, Orchestre des Pays de Savoie, Orchestre National de Lyon…).
DISTRIBUTION
Juan Carmona Grupo (6 musiciens + 1 ou 2 danseurs)
- Juan Carmona, guitare soliste
- Rafael de Utrera, chant
- Domingo Patricio, flûte
- Didier Del Aguila, basse
- El Bandolero, cajon
- Paco Carmona, guitare
- Danseur invité
Orchestre Symphonique
PRESENTATION DU PROJET
Juan Carmona fait partie des meilleurs guitaristes et compositeurs de la nouvelle génération flamenca. Sa musique empreinte de rencontres présente la culture des Suds, bien au-delà des frontières du monde gitan et de la Méditerranée. Toujours en quête d’originalité, l’artiste ouvre, avec cette nouvelle œuvre, les portes de la philharmonie au Flamenco.
Dès son retour d’Espagne en 1996, après avoir accompagné les plus grands chanteurs et danseurs flamencos et avoir conjugué ses talents à ceux de musiciens d’horizons musicales très diverses (musiques traditionnelles, musiques du monde, jazz, …), Juan Carmona décide d’impulser un tournant à sa carrière.
Dans le flamenco, la guitare a toujours été un instrument d’accompagnement pour le chant et la danse, sa force puisant plus dans le rythme que dans l’harmonie. A contre-pied, la particularité de Juan Carmona demeure dans une musique empreinte d’une grande richesse harmonique. Au cours de son travail d’écriture, lorsque Juan Carmona compose une falseta (variation), il n’entend pas seulement le son des 6 cordes de sa guitare mais tout un orchestre…
Commence alors la genèse d’une nouvelle ère musicale pour ce guitariste novateur : il se lance dans la création d’une œuvre pour orchestre symphonique afin de donner à sa musique toute son ampleur et lui apporter une dimension nouvelle et originale.
L’idée est séduisante mais périlleuse : provoquer la rencontre entre deux univers que tout semble opposer, la musique classique dite « savante » et la musique flamenca, qui repose essentiellement sur la tradition orale.
Innovant et inattendu car pour la première fois les mondes de l’écrit et de l’oral s’entrecroisent et s’enivrent de sons orientaux, andalous et symphoniques.
LA NAISSANCE DE LA SINFONIA
Juan Carmona fait part de son projet à Victor Puhl, chef d’orchestre du Brandenburgische Philarmonie Orchestra de Postdam (Allemagne) et lauréat de la fondation Lord Yehudi Menuhin, toujours à l’affût d’expériences nouvelles et osées, dont le souhait est de sortir la musique classique de son conservatisme. Le « bémol » : malgré son long palmarès de prix et de récompenses (1 Prix Paco de Lucia, 1 Prix du Concours International de Jerez de la Frontera, Prix Villa Médicis Hors Les Murs, …) Juan Carmona, comme la grande majorité des artistes flamencos, ne connaît pas le solfège.
Il manque donc un trait d’union, un « traducteur musical » entre ces deux langages pour coucher l’œuvre sur le papier. C’est au cours des ateliers croisés organisés par l’A.M.I. que Juan Carmona rencontre Rachid Regragui, Directeur de l’orchestre de la Garde Royale du Maroc, dont la connaissance de la musique traditionnelle et de la musique classique est un atout considérable pour ce projet.
S’ensuivent alors de nombreuses rencontres entre Marseille et Rabat, où les artistes recourent à une méthode tout à fait singulière : la vidéo. Rachid relève la musique que Juan Carmona lui interprète afin de la retranscrire. Cette technique insolite incite le guitariste à entrer dans l’univers de l’écrit et de l’improvisation maîtrisée et lui permettra de mieux mémoriser son œuvre.
Victor Puhl intègre l’œuvre à son répertoire et programme la Sinfonia Flamenca le 6 mai 1999 au Théâtre Postdam en Allemagne.
Les répétitions s’avèrent plus difficiles que prévues. L’obstacle majeur : la complexité rythmique du Flamenco et sa difficulté d’interprétation, car l’essentiel ne se trouve pas écrit sur la partition mais relève du ressenti : le duende ne s’écrit pas et ne s’apprend pas. Un véritable choc culturel pour les musiciens classiques.
L’énorme succès remporté lors de cette représentation a convaincu l’artiste Juan Carmona de poursuivre l’écriture de son œuvre. La réussite de ce projet : aujourd’hui plus d’une dizaine d’orchestres étrangers et français parmi les plus prestigieux ont interprété la Sinfonia Flamenca.
LA PRESSE EN PARLE / TEMOIGNAGES
« Sur un nouvel album étincelant, le guitariste Juan Carmona orchestre une fabuleuse rencontre entre tradition flamenca et écriture classique. (…) Quand l’instinct dicte des visions aussi pénétrantes, on peut parler de génie intuitif : un don qui, apparemment, est aujourd’hui reconnu dans le monde classique ». – Télérama
« L’œuvre en soi est fabuleusement agencée. Il n’y a pas un moment de trop, tout coule de source, baigné dans une inspiration à la fois ludique et lumineuse. Les multiples contrastes entre lyrisme sensuel et rythmes débridés sont merveilleusement amenés et conduisent avec éclat au paroxysme final. » - Mark Foster - Directeur artistique de l’Orchestre des Pays de Savoie - Chef principal invité à l’Orchestre de Caen
« Aller à la rencontre d’univers à priori éloignés de ceux habituellement explorés par des musiciens de formation classique, reste pour l’Ensemble un enjeu artistique et humain permanent. Lorsque deux cultures s’observent, s’écoutent et s’échangent, chacune se modifie pour tenter de donner naissance à d’autres formes, d’autres espaces, d’autres poésies. » - Dominique Debart – Directeur musical – Orchestre de Basse Normandie
« Juan Carmona est un remarquable musicien et le groupe qu’il forme autour de lui emporte l’adhésion des auditeurs jusqu’à l’enthousiasme.La Sinfonia Flamenca qu’il a conçue pour son groupe et un orchestre classique a reçu un accueil des plus chaleureux et présente le mérite de rapprocher très efficacement des musiciens d’une tradition orale particulière et les musiciens d’un orchestre classique. Nous gardons tous le plus beau souvenir de cette rencontre et espérons d’ailleurs la réitérer. » François Xavier Bilger – Directeur musical – Orchestre Lyrique Région Avignon Provence
BIOGRAPHIE DE JUAN CARMONA
Il s’appelle Carmona, comme ses lointains cousins de la dynastie des Habichuelas de Grenade, tous guitaristes. Ses ancêtres étaient maîtres forgerons à Malaga, mais sa famille va émigrer en Afrique du Nord et c’est à Lyon qu’il va naître, en 1963, un an après l’exil.
Juan a tout juste 10 ans lorsque son père lui offre sa première guitare. Sa virtuosité est vite repérée par les professionnels et il ne tardera pas à collectionner les prix internationaux.
Juan Carmona éprouve vite le besoin de rejoindre la terre de ses ancêtres pour renouer avec ses racines et s’abreuver à la source, Jerez de la Frontera en Andalousie, avec une ambition folle : faire reconnaître l’originalité de son art dans cette ville considérée comme le berceau du flamenco. Pari gagné. Il côtoie et accompagne pendant plus de huit ans les plus grands noms du flamenco, s’imprégnant de leur savoir : les chanteurs Agujetas, Duquende, Terremoto Hijo, Capullo de Jerez … les danseurs Joaquin Grilo, Juan de Juan, Joselito Fernandez … et enregistre avec Chano Dominguez, Rubem Dantas, Manolito Soler, Tino di Geraldo…
Il remporte le grand prix du concours international de Jerez de la Frontera en 1988 ; est finaliste des concours de guitare de la Union et de Cordoba ; reçoit en 1989 le diplôme de la fondation flamenca de Jerez décerné par le guitariste Manolo Sanlucar ; remporte en 1990 le prix de la Villa Médicis Hors Les Murs et le trophée Don Antonio Chacon décerné par sa peña flamenca ; devient titulaire du prix Lavoisier en 1992 et enfin, consécration ultime : il gagne le premier prix du concours de Madrid de Paco de Lucia en 1994.
A son long palmarès de concerts, récompenses et collaborations artistiques, il faut ajouter une particularité unique : un triomphe définitif en Espagne et surtout en Andalousie, pour ce gitan d’origine française. Tout un bouleversement pour le monde du flamenco en Andalousie.
De son séjour en Espagne naîtra son disque « Borboreo » (choc du Monde de la Musique en 1996) en hommage à la ville de Jerez, sous la direction musicale de Isidro Muñoz, artiste d’exception, et « Entre dos barrios » avec le chanteur José Mendez et le guitariste Moraito Chico. A son retour en France en 1996, Juan Carmona ne cesse d’enchaîner collaborations discographiques et concerts. Après avoir travaillé avec de nombreux artistes de cultures musicales différentes : Mino Cinelu, Biréli Lagrène, Larry Coryell, Babik Reinhardt, Jan Garbarek, Philip Catherine, Sylvain Luc pour ne citer qu’eux dans le milieu jazz ; Subramanian et Trilok Gurtu pour les musiques indiennes, la chanteuse Matlubeh (Ouzbekistan), Juan José Mosalini … etparticipé à de nombreuses musiques de film (La belle Histoire, Cuisines et Dépendances, Sables Mouvants), Juan Carmona crée sa propre formation : le Juan Carmona septet. Depuis, il sillonne les scènes françaises et étrangères embrassants une véritable carrière internationale : USA, Allemagne, Italie, Angleterre, Maroc, Russie, Hollande, Hongrie… se produisant dans les grands festivals comme le Festival Jazz à Vienne (2007) ou le Montreal Jazz Festival (2007). Une émission lui est consacrée sur Arte en octobre 1998, présentée par le maître Lord Yehudi Menuhin pour qui Juan Carmona est un guitariste d’exception.
Le disque « Caminos Nuevos » paraîtra en 2000 suivi de « Orillas » en 2002, nominé aux Latin Grammy Awards (2003) pour le Meilleur album flamenco et salué par la critique.
Son oeuvre « Sinfonia Flamenca » (oeuvre pour guitare flamenca et orchestre classique) est aujourd’hui interprétée par les orchestres du monde entier : le Russian Philarmony, l’Orchestre National de Lyon, l’Orchestre de Tunis, l’Orchestre philharmonique de Brandenburg, le Danubian Symphony Orchestra, l’Orchestre de l’Opéra de Marseille, également nominé aux Latin Grammy Awards (2006). Son dernier album el sentido del aire (2010) a également été nominé aux latin grammy awards catégorie « meilleur album flamenco de l’année »
Juan Carmona fait indéniablement parti des guitaristes les plus créatifs de la nouvelle génération flamenca. Au croisement entre la connaissance profonde des genres et des styles traditionnels et une ravageuse modernité, Juan Carmona est un novateur, un des maillons les plus vaillants de ce début de siècle.
CONTACT
Nathalie TIBERGHIEN / D’un Monde à l’Autre !
Conseil, Programmation, Diffusion & Production d’événements artistiques
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